Nous avons d’un côté la plume d’une talentueuse écrivaine, et de l’autre une histoire secrète familiale qui se rejoint admirablement bien sur l'île d'Ouessant.
L’histoire ne m’a pas laissée indifférente, surtout quand on est née bretonne.
Merci pour ce joli cadeau finistérien, je suis finistérienne !
Adèle, le personnage, m’a émue, bouleversée, m'a remuée avec un retour à mon propre passé.
Jusqu'à parfois m'entailler à nouveau les veines (jeu de mots, je vous rassure.)
La puissance de l’histoire, les mots, les vérités, et même si elles ne sont pas toujours bonnes à dire et à attendre, doivent être confrontés !
Ma mère n’a pas eu le courage de Nolwenn, et merci mon Dieu !
Je suis née en 1974, je peux donc comprendre, visualiser, accepter, sans pour autant approuver.
J’ai apprécié chaque détail de l'île d'Ouessant. Chaque nom d'oiseau, car nous les croisons sans connaître leur identité. Je pouvais m’imaginer sur la côte, le regard au loin en direction de l'Amérique et avec les mots de Laure Manel, j’ai pu apercevoir la brume cacher les îles lointaines et nos phares.
J’ai accueilli volontiers le crachin breton sur mon visage et respirer l’air frais. J’ai laissé les embruns marins caresser mes joues roses et sentir le rouge pénétrant monter au fur et à mesure des marches à travers la nature. Ce bout de terre est un vrai sanctuaire de paix !
Merci pour cette jolie note pluvieuse, venteuse et heureuse.
Les secrets de famille sont nombreux et en Bretagne, on continue de les perpétuer. C’est une légende pour nos ancêtres, et un fardeau pour les nouvelles générations.
Je suis moi-même née d’un secret, où l’on avance avec le regard des autres posés sur nous. J’admire le courage et la ténacité de l'héroïne. Laure Manel a décrit le caractère bien trempé d’une Bretonne, têtue, râleuse. Et oui nous les Bretons, nous avons ce mélange de ténacité, d’une force énergétique, une rusticité et aussi une délicatesse qu’Adèle aborde avec fierté.
Si cette jeune femme est idéaliste, elle est aussi dotée d’une simplicité qui unit son intelligence à son imagination.
J’ai retrouvé la fermeté, l'entêtement, et la même obstination chez Marie que ma grand-mère. La douceur de Jean chez mon grand-père.
Même dans les terres finistériennes, la femme est persévérante et protectrice, à la tête de son clan.
Je vous félicite pour ce travail de recherches, pour votre passion du stylo, de la page à remplir de mots. Merci d’avoir si bien parlé des Bretons et de leurs racines Ouessantins.
J’ai immédiatement accrédité le personnage d'Adèle, je ne suis pas parisienne, mais une Coloradan d’adoption, et ma Terre-Natale est la Bretagne.
Comme le disent les Bretons : une seule foi, une seule langue, un seul cœur.
Je rajouterai : on y revient…