Nous avons toutes une part de responsabilités dans ce qui est arrivé à Sarah Leroy.
Parce que c’était lui, parce que c’était moi.
J’aurai pu faire partie des quatre désenchantées, j’aurai pu, je vivais dans le Pas-de-Calais en 1992, et j’avais quasiment le même âge que ses quatre jeunes filles. J'ai vécue toute mon adolescence comme ses quatre amies dans le nord du pays.
Je n’allais pas au cap gris nez, mais j’allais au cap blanc nez.
J’aurais pu être Sarah …
J’aurais pu être Angélique …
J’aurai pu …
Ma survie à moi a été d’attendre mes 18 ans, je n’ai pas eu le courage de Sarah, ni la brasse pour m’éloigner.
J’avais mes deux pieds, ma tête, mon âme de survivante et ma patience.
Je soutiens les propos et les convictions de Sarah.
Je vis aux États-Unis depuis 15 ans, 11 ans en Californie et je comprends la douleur, l’absence, d’avoir tout abandonné, d’avoir échappé à une destinée.
Le désarroi, l’illégalité, le mariage pour vivre, pour survivre, surtout pour rester vivante.
Bravo, Marie, ton livre est un pur bonheur, même si nous versons des larmes et si nous crions l’injustice, car au bout du chemin, une lumière apparaît.
Sans savoir que tes mots allaient affronter mon destin, je te remercie d'avoir écrit une histoire aussi proche de mon monde réel.
Petit souvenir de rire : « Pour rentrer dans un moule, il fallait être une tarte. »
Et comme il y a toujours une fin :
Parce que c’était elle, parce que c’était moi.
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